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  • 10 juillet 2008

    Lettre ouverte aux emmerdeurs

    Il est des moments dans la vie d’un homme où trop c’est trop, où la coupe est pleine et qu’il n’en faut plus ajouter une goute avant que de mettre le feu aux poudres.
     
    Ce billet que j’ai intitulé « Lettre ouverte aux emmerdeurs » s’adresse en particulier à ceux d’entre vous qui sont parents, jeunes ou vieux, ainsi qu’à ceux et celles qui aspirent à le devenir. Non pas que vous soyez tous des emmerdeurs avérés (quoique, ne me poussez pas à donner des noms, j’en serai capable) ; seulement vous êtes tous de futurs emmerdeurs potentiels, et peut être même en êtes vous déjà sans même vous en rendre compte. Si si… je vous assure…

    J’entends déjà les récriminations et les injures fuser comme autant de flèches assassines qui voudraient me faire taire – l’importun !! – avant que d’asséner quelque vérité qu’il ne fait  pas bon entendre.  Mais je n’en ai que faire et poursuivrai mon dessein tel qu’il mijote et bouillonne depuis 2 ou 3 jours, même si je sais que le combat est perdu d’avance, et tel un Don Quichotte des temps modernes, je me battrai avec détermination contre vents et marées dans une lutte que je sais pathétique. Le triomphe, s’il a lieu, n’en sera que plus grand, et la victoire exquise.
     
    Tout d’abord, il faut entendre une vérité première qui risque d’en froisser plus d’un, tant pis, je prends le risque : non quoiqu'ils soient si mignons/adorables/épanouis/curieux/bavards/etc. ad lib...
     
    vos enfants ne sont pas des génies.
     
    Le génie étant ici entendu au sens du Trésor de la langue française comme une « aptitude, faculté supérieures de l'esprit portées au-delà du niveau commun (se manifestant dans des entreprises, des inventions, des créations jugées exceptionnelles ou extraordinaires) », ou encore selon le Littré une « aptitude spéciale dépassant la mesure commune soit dans les lettres et les beaux-arts (concevoir et exprimer), soit dans les sciences et la philosophie (inventer, induire, déduire, systématiser), soit dans l'action telle que celle de l'homme d'État, du militaire, etc. ».
     
    Entendons nous bien : oui, vos marmots sont effectivement beaux, gentils, drôles, affectueux, éveillés... tout ce que vous voulez… Mais il est un moment où doit s’opérer un nécessaire retour à la réalité et d’admettre – fut-ce à contre cœur –  que le génie reste l’apanage de quelques rares privilégiés sur notre planète, ce qui n’est pas plus mal.
     
    Par conséquent, si par un beau jour un professeur de droit public assène à la copie de votre progéniture une note que vous jugerez alors indigne du statut supérieur qui auréole le rejeton en lequel vous voyez déjà briller les astres de la gloire inscrite de toute éternité dans les cieux, comprenez que si génie il y a (ce dont je vous ai déjà dit que l’on pouvait légitimement douter), il y a fort à parier que ce n’est pas le génie du droit public, voire pas le génie du droit du tout… Et toute votre mauvaise foi ne suffira pas à convaincre un professeur agrégé des Université que la copie qu’il a sous les yeux à laquelle il a, dans un épanchement de générosité, accordé la note de 6/20, vaut en fait la moyenne, voire bien plus, et que c’est scandaleusement qu’il n’a su déceler dans les 10 lignes laborieusement rédigées d’une main malhabile guidée pas des connaissances trop peu affirmées, le nouveau Maurice Hauriou que le Monde attendait reclus dans un misérabilisme intellectuel duquel allait bientôt jaillir la Lumière. 

    Non ! 

    S’il a mis une telle note – mauvaise –  c’est bien que la copie est nulle, quant il ne s’agit que de juger la copie…

    Ne le poussez pas à tomber le masque de gentillesse affectée, moirée de condescendance apitoyée, vous risqueriez d’entendre la vérité dans sa nudité la plus crue, celle que l’on ne veut pas connaitre et que l’on cache, un peu comme les murs humides d’une vieille maison que l’on recouvre d’une épaisse couche de lambris blond qui fait oublier le mal rongeant pourtant chaque jour davantage la demeure qui finira tôt ou tard par s’effondrer.
     
    Alors, vous, parents et futurs parents, n’affectez pas d’ignorer cette mise en garde. Peut être un jour, lorsque de l’école votre petiot reviendra avec son carnet de note couvert de rouge parce qu’il aura eu une mauvaise note, vous repenserez à ce billet que jadis vous aviez lu… et vous direz « Ah oui… peut être avait il raison… ». Non non… pas « peut être » : sûrement ! Et par pitié, laissez les profs tranquilles !
      
     
    Toute ressemblance et coïncidence avec des faits et des personnages ayant existé ne serait pas totalement fortuite ^^

    1 commentaires:

    1. Oh, oh, on dirait qu\'un mauvais génie t\'as poussé à écrire ce billet :o).
      Je rajouterais, pour être tout à fait complet et ajouter une touche sociologique à ce fond assez juste en somme : parents, si votre enfant réussit à l\'école, ce n\'est pas parce qu\'il est intelligent, c\'est tout simlement que l\'école est un lieu qui reproduit les inégalités sociales (ben oui faut en être conscient), raison pour laquelle les fils (et filles) de profs réussissent dans la grande majorité, puisque leurs parents savent leur expliquer comment fonctionne l\'Institution de laquelle ils dépendent... Quant aux autres, ils connaissent l\'échec scolaire, et certains seulement, au prix d\'efforts colossaux, parviennent à en sortir vainqueurs.
      Pas de génie là-dedans, je suis bien d\'accord...
      D\'un autre côté, cher parrain, peut-on vraiment parler de génie chez Mozart, sachant qu\'il a été gavé comme une mule depuis tout petit par papa Léopold ? Dit-on d\'un poirier qu\'il est génial parce qu\'il donne plein de fruit après avoir été bichonné les 10 premières années de sa vie ? Non.
      A méditer, donc.

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