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  • 26 août 2009

    Là-Haut

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    Séance cinéma lundi soir en compagnie de chérinou qui m'a entraîné voir le dernier né de chez Pixar : Là-Haut.

    Lorsque voici quelques mois les salles obscures diffusaient les premières images de cet animé, un vieillard qui transforme sa maison en montgolfière, et resté (à l'époque) sur ma faim par un Wall-E que je trouvais alors décevant (j'ai changé d'avis entre temps), j'avais estimé que Là-Haut ne mériterait pas que mon attention s'y attarde longuement ni que je ne gaspille quelques deniers pour le voir. Pourtant, l'avis unanime des critiques officielles et ceux plus proches de mes amis cinéphiles criant d'une seule voix au chef-d'oeuvre, je me laissais peu à peu convaincre : après tout, pourquoi pas ? Lundi soir donc, j'étais confortablement installé dans la salle n°2, mes lunettes 3D préalablement astiquées avec tout le soin qu'il se doit, chaussées sur le bout de mon nez. Un coup de langue qui s'allonge pour véfirier que tout fonctionne et hop nous voilà partis pour un tour.

    Encore une fois, la magie Pixar opère dès les première images. C'est du léché, très propre, les textures sont soignées, la dynamique des mouvements parfaitement fluide et cohérente, sans pour autant tomber dans une carricature du réel : nous sommes dans un film de genre "dessin-animé", les personnages sont stylisés sans recherche d'un quelconque effet réaliste, porte ouverte à tout un tas de loufoqueries propices à des salves de délire cartonnesques comme je les aime. Dès les premières secondes le tableau est dressé et les premiers traits d'humour sont lachés, fins comme il se doit, qui font mouche à tous les coups. Les deux protagonistes sont plantés dans leur décors : Carl, un vieux grincheux aigri de n'avoir pas accomplis ses rêves d'aventure, reclu dans sa mâsure où le temps s'est arrêté depuis le décès de sa femme, coincé entre deux immenses gratte-ciel en construction, et Russell le petit scout intrépide, toujours prêt à rendre service, collant comme un chewing-gum mou, prêt à tout pour obtenir la disctinction suprême de sa troupe.

    L'histoire aurait pu être d'une banalité affligeante et d'une incommensurable molesse parée de subtils relents de guimauve tiède si les sénaristes de Pixar n'étaient pas aussi déjantés... Car rapidement l'aventure de nos deux comparses dérive sévèrement, quoiqu'avec douceur, vers de magnifiques instants de comédie burlesque, agrémentés de nouveaux personnages hauts en couleurs. Ainsi notre duo tout en chocolat et déambulateur va d'abord faire la rencontre de l'improbable et drolissime "Kévin", qui pour certains aspects a pu me faire penser au Dodo surréaliste que l'on peut croiser dans certains cartoons mettant en vedette Daffy-Duck. Ensuite c'est Dough, un gentil toutou à son pépère, brave, un peu pataud et passablement bêbête, qui va les accompagner dans leur périple riche en rebondissements. Car jouer aux aventuriers n'est pas une mince affaire, surtout pour nos Indiana Jones amateurs ! Surtout que de vilains méchants ne sont pas très loin... Néanmoins, Là-Haut ne se réduit pas à la seule palette d'un humour bariolé, car le registre du bon sentiment est également abondament visité pour constituer des personnages qui frisent le manichéisme sans pour autant y tomber à pieds joints. Rhalalala, qu'ils sont forts chez Pixar !

    Allez, juste pour pinailler un peu, le détail qui tue et que j'avais cru remarquer dès la bande annonce du film : lorsque la maison a pris son envol et qu'elle vogue au dessus de la ville, la tranquilité de Carl est rompue par l'arrivée inopportune de Russell, pris au piège sur le perron. Certes. Mais, lorsque juste avant, on nous montre la maison prendre son envol quelques secondes après que des employés de la maison de retraite aient franchi le seuil de la porte, êtes vous bien certain d'avoir vu le petit scout là où il est sensé s'être cramponné pour ce décollage improbable ? Hummmmmm ?

    Enfin, encore une fois je ne trouve pas que les lunettes 3D soient d'un apport considérable, sauf pour les caisses du cinéma qui se goinfre au passage d'une coquette majoration du prix pour finalement pas grand chose, les films n'étant pas à l'heure actuelle majoritairement conçus pour exploiter la technologie de rendu tridimentionnel. Le conseil de Tambour Major si vous n'êtes pas encore allés voir ce film tout à fait ravissant : investissez plutôt vos 3 ou 4 Euros dans un gros pack de pop corn ou une orgie de glace... Vous y serez réellement gagnants. Vous l'aurez compris : Là-Haut c'est chouette, pour les petits comme pour les grands !
    (Oui c'est un peu lapidaire comme conclusion mais il est 12h45 et je meurs de faim ^^)

    22 août 2009

    Vacances : épilogue...

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    Les vacances 2009 furent un très grand cru. Vraiment !
    J'ai vu tant de choses, vécu tant d'instants inoubliables...

    Mais elles sont presque finies...

    sniff... c'est nul !

    21 août 2009

    Vacances - Episode 8 : Intermède télévisuel

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    Pendant que certains s'emmerdent fermement devant leur écran de télévision en raison de l'indigence intellectuelle des programmes d'été - dont l'essentiel est composé de jeux de toutes sortes permettant de fabriquer consciencieusement du temps de cerveau disponible pour ces messieurs-dames les publicitaires et nous faire bien acheter tout ce dont on n'a pas besoin, programmes qui n'ont fort heureusement pas vocation à survivre plus de quelques semaines - je profite de mes vacances pour d'intenses séances de lobotomie. L'autre jour je suis tombé par hasard sur l'émission de télé-réalité "Mon incroyable fiancé" saison 2 (la première avait eu lieu voici 4 ans déjà) diffusée sur la nauséabonde TF1.

    Mon incroyable fiancé était initialement une pseudo émission de TV-réalité dans laquelle une jouvencelle bien sous tous rapports était en prise à un piège atroce : faire croire à sa famille qu'elle est tombée folle amoureuse d'un damoiseau au cours d'un jeu télévisé auquel elle vient de participer et qu'elle a la ferme intention de se marier avec lui. Si la donzelle relève le challenge, elle empoche le jackpot, soit une coquette somme d'argent. Sauf que pour corser un peu la sauce, le fiancé en question est en réalité un comédien - ce qu'elle ignore - chargé d'incarner un incommensurable boulet sans fois ni loi, vulgaire et imprévisible, loin, très loin, à des années lumières du prototype du prince charmant dont on abreuve les petites filles depuis leur plus tendre enfance.

    Cet été, la première chaîne remet le couvert en changeant un peu la donne puisque l'incroyable fiancé revient à la sauce gay. Cette année c'est donc un charmant jeune homme - bien hétéro comme il faut- qui est pris au piège. Sa mission pour empocher la somme de 100.000 € : faire gober à ses amis et à sa famille qu'il a viré sa cuti et qu'il va se marier avec son cher et tendre rencontré sur le plateau. Voici le pitch original du programme :
    Christopher est célibataire et hétérosexuel. Il croit participer à un programme de dating où, comme il en est coutume, il va rencontrer et devoir séduire de jeunes femmes.
    Mais ce défi serait probablement trop facile pour un séducteur patenté comme Christopher car en vérité, il devra, pour empocher un gain de 100 000 euros, faire croire à ses proches et à sa famille qu'il est amoureux d'un jeune homme, Emeric, et qu'ils sont décidés à se marier.
    Ce qu'il ne sait pas en revanche, c'est que son partenaire Emeric qu'il croit embarqué dans la même aventure que lui est un comédien qui fera tout pour lui compliquer la tâche.
    Ma première réaction fut de bondir à la gorge de la chaîne honteuse qui surfe sur la vague facile du gayfriendly - du pédé en veux-tu en voilà - pour faire du bizness, de me fendre d'anathème en vilipendage, et de briser sur l'autel de la moralité cette émission qui - pensais-je- usera de tous les subterfuges pour vendre au français moyen (et ce n'est pas peu dire) l'image du pédé foufou et culcul-la-praline qui écoute du Mylène, tortille du popotin en marchant et accessoirement s'habille en Dalida pour sortir. Bref, le gryzzly sauvage qui dort en moi s'est soudain éveillé en une humeur grommelante passablement énervée, prêt à en découdre toutes griffes dehors. Et pourtant...

    Et pourtant, après avoir regardé (en replay sur le site de la chaîne) les deux premiers volets du nouvel opus, mon avis est non pas totalement favorable (sans que j'ai pour cela besoin de recourir à ne serait-ce qu'un soupçon de mauvaise foi...) mais disons que le programme n'est finalement pas si débile que cela. Je m'explique.

    Tout d'abord, il faut reconnaître que les clichés habituels n'ont pas effrayé la production : le "fiancé" se révèle exubérant aux moments les moins opportuns, est doté de la finesse d'esprit d'une poule, pleurniche régulièrement, badde son chéri comme un toutou devant un morceau de sucre que son maîmaître attend de lui donner, j'en passe et des meilleures. Bref, si l'émission ne reposait que sur cela, elle serait à peu près au même niveau que beaucoup d'autres sur le même sujet : merdique.

    Néanmoins, c'est le personnage de la "victime" (un vrai mec normal et hétéro) qui rehausse agréablement le niveau général. Car j'avoue trouver Christopher formidable. Certes il est gosse et viril tout ce qu'il faut, minimum syndical pour attirer les tarlouzes. Mais surtout, loin des caricatures de débiles mentaux dont la même chaîne nous abreuve dans son programme "Six crêtes story", notre impétrant fait preuve d'une belle ouverture d'esprit, d'une réelle humanité, et d'un équilibre mental plus qu'appréciable. Les séances de debrieffing lors desquelles il expose ses états d'âme sur la situation, ses angoisses, sa stratégie sont particulièrement touchantes : il exprime par des mots simples et une franchise du regard plein de candeur tout le poids juché sur le joug de ses épaules, ses angoisses, l'appréhension de la confrontation familiale, et mille autres choses. Franchement, je trouve ce mec hyper touchant et c'est un réel plaisir de l'écouter commenter son périple. En parallèle, la réaction des amis et de la famille lors de l'annonce de son homosexualité feinte sont particulièrement intéressantes : sentir la tension juste avant que les paroles ne tombent, puis le regard qui cherche le réconfort auprès d'yeux qui fuient la réalité, les voix qui s'élèvent, les mots qui fusent, dévastateurs et meurtriers, les sourires crispés tentant de masquer une profonde déception... Tant de choses que ne parlent réellement qu'à ceux et celles qui ont eu à vivre ces instants de profonde solitude, que l'on soit parent ou enfant, car non, même en 2009 ce n'est pas facile tous les jours d'être différents. Ce sera j'espère la morale qu'on l'on pourra retirer de cette saga estivale. Et ce ne sera déjà pas si mal.

    18 août 2009

    Vacances - Episode 7 : " Vous êtes arrivés ! "

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    Le week-end dernier chérinou et moi même avions élu domicile au Pays Basque, non loin de Saint-Jean-De-Luz, abrités dans la confortable demeure des parents de Laurent, dont le sens de l'accueil n'a pas faibli d'un millimètre.

    Se promener dans l'arrière pays au gré de nos humeurs, flâner ça et là en toute quiétude sans se soucier de savoir où l'on va ni comment on rentrera au bercail, voilà un souffle de liberté qui a du bon ! Surtout si l'on est muni d'un G.P.S. qui, d'une délicate voix féminine robotisée, vous enjoint tantôt de tenir votre droite, de tourner à gauche puis de prendre la deuxième sortie du rond point et vous ramène chez vous en toute sérénité : "Vous êtes arrivés"... Le bonheur est une chose simple en définitive.

    Donc ce week-end j'avais emprunté le G.P.S de mon père afin de nous éviter les tracas inhérents à l'automobiliste qui circule en territoire inconnu et qui n'a pas envie s'encombrer d'un copilote (plus ou moins efficace) chargé de plonger son nez dans une carte routière plutôt que de profiter du paysage, activité autrement plus distrayante lorsque la balade a une vocation touristique.

    Je ne reviendrai pas sur les mérites du G.P.S., le confort de conduite qu'il confère et le stress qu'il ôte lorsqu'il s'agit de se rendre là où on ne sait pas aller. Car cet enchantement du guidage satellite qui transforme la moindre carriole en tapis volant ne se produit que lorsque la bête daigne fonctionner de façon rationnelle, voire fonctionner tout court... En effet, il peut arriver que le bidule se mette à bugger assez sévèrement et propose des itinéraires pour le moins déroutants. Petit échantillon de ce qui nous est arrivé ces jours derniers, dans le désordre.

    Cas numéro 1 : le G.P.S ne capte aucun satellite.
    Oui oui, c'est possible... malgré toutes les essoreuses à salade électroniques qui gesticulent dans la stratosphère en envoyant des signaux comme des dingues à tout ce que la Terre compte comme bidules nécessitant un guidage à distance (entre autre tous les avions...) hé bien lui, non, il n'en détecte aucun... Rien à faire, monsieur fait la sourde oreille. "Hein ? Des satellites ? Non, non... y'en a pas... c'est quoi un satellite...?" nargue-t-il de son écran désespérément gris et inerte. Vous avez beau l'éteindre et le rallumer alternativement en pensant que cela suffira à résoudre le problème, mais... non... rien n'y fait.
    La tentation : l'arracher du pare-brise et lui sauter dessus à pieds joints pour le réduire en confettis.
    La solution : on sort la bonne vieille carte IGN de la boite à gant, et on fait comme au temps de papi et mamie... et on reste zen !

    Cas numéro 2 : Il s'agit en fait d'une légère variante du cas précédent.
    Ici tout a bien commencé, c'est à dire que vous avez programmé votre itinéraire, tout fonctionne normalement, il a bien compris que vous sortiez de l'autoroute dans 2 km, et vous êtes maintenant au coeur du patelin inconnu, en route pour allez dîner chez des amis quand tout à coup, à quelques minutes de l'arrivée, au coeur de la tourmente, hop, môssieur pète un câble et perd tout contact avec les satellites émetteurs : "il n'y a pas d'abonné au numéro demandé, démerde toi tout seul pour trouver le reste du chemin dans le dédale de rues et de sens interdits. Tuuuuuuuuuut, tuuuuuuuuuuut, tuuuuuuuuuuuuuuut"...
    La tentation : lui exploser sa race à coup de pioche. Un peu radical mais ça soulage !
    La solution : s'arrêter quelques instants, reprendre son calme en écoutant un peu de musique douce sur Radio Présence, et attendre que la liaison satellite soit renouée. Si vraiment rien ne se passe soit vous tentez la carte papier et sauvez la face devant vos amis "ho oué, une rigolade pour venir chez vous !" ; soit vous mettez votre fierté dans votre poche, vous saisissez de votre téléphone et décidez de leur lancer un SOS "Help, I need somebody..."

    Cas numéro 3 : le G.P.S. tente de vous perdre...
    je m'explique : Vous êtes sur le chemin du retour et vous vous dirigez vers l'autoroute par laquelle vous êtes arrivés quelques heures plus tôt, ce qui en soi relève de la logique la plus élémentaire. Vous apercevez même le rond-point et le panneau bleu indiquant la première sortie à droite. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est du moins ce que vous pensez...
    A quelques mètres de tourner à droite, la voix robotisée vous annonce une nouvelle étonnante : "au rond point tournez à gauche, deuxième sortie"... Heu... ?? Ha bon ?? Faudrait pas aller à droite plutôt ? Ha... ben OK, s'il le dit... il doit savoir ce qu'il fait. Et au lieu de suivre ce que votre instinct vous dicte et de tourner à droite, vous tournez étrangement à gauche comme vous le dicte votre G.P.S. Après avoir suivi les instructions durant plusieurs kilomètres et vous être éloignés sensiblement de toute trace de civilisation, vous vous retrouvez maintenant en rase campagne au milieu des vaches qui feignent de vous regarder passer. Soudain, un petit quelque chose vous dit que, non, l'autoroute ne doit pas être tout à fait dans ce coin là... Las de cette escapade bucolique qui vous a déjà fait perdre 20 minutes (et donc bientôt le double puisque vous allez sûrement être conduits à faire marche arrière), vous êtes sur le point de faire demi-tour lorsque la charmante dame vous demande "tournez à droite" là où il n'y a pas de route à droite sinon un verger en friche dans lequel vous ne distinguez pas l'ombre d'un échangeur autoroutier... Vous faites donc demi tour mais, rien à faire, le foutu appareil persiste et signe : "tourner à gauche", "faites demi-tour dès que possible"... Il SAIT que son stratagème diabolique a été découvert, que désormais vous ne vous laisserez plus abuser, et tente en vain de vous entraîner dans sa folie...
    La tentation : le frapper violamment contre le sol puis lui rouler dessus jusqu'à ce qu'il ne dépasse pas une épaisseur de quelques millimètres...
    La solution : se détendre en lui explosant sa race à coups de pioche...

    Cas numéro 4 : la distorsion spatiale.
    Vous allez du point A au point B, distance parcourue normalement en moins de dix minutes et qui doit représenter à tout casser une petit poignée de kilomètres, 4 ou 5 maximum. Comme vous ne savez pas exactement comment repartir, vous demandez à votre G.P.S. de vous indiquer gentiment le chemin du retour. Après avoir vérifié les 1343849 voies possibles, la première surprise est de nous demander si l'on veut ou non éviter les autoroutes. Très surprenant en effet car il n'y a AUCUNE raison de prendre l'autoroute pour ce trajet...Hum... Bon, on lui demande d'éviter les autoroutes, lui se remet à calculer un peu et nous annonce un trajet de presque 40 km.... Non, non et non... c'est juste pas possible il n'y a PAS 40 Km pour aller de ici à là-bas... A moins que la géographie ait changé en quelques heures, ça me paraît un peu louche.
    Nous avons alors essayé de retrouver nous même notre route (chérinou est un as en la matière), sous les invectives colériques de Miss Bison Futé qui nous harrangait d'une voie que l'on devinait de plus en plus menaçante : "faites demi-tour" et qui, comble du pompon, une fois devant la maison, nous a asséné un très drôle "Vous êtes arrivés" qui nous a littéralement fait éclater de rire...

    Bien entendu - et cela devient alors encore plus drôle, croyez moi sur parole - on peut combiner toutes ces possibilités entre elles, dans n'importe quel ordre et à l'infini. Pour que la route soit toujours un plaisir !
    Merci qui ?

    12 août 2009

    G.I. Joe - Le réveil du cobra

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    Au commencement étaient des figurines en plastique pas forcément très jolies mais très en vogue chez les garçons commercialisées par la firme Hasbro, spécialiste en jouets pour enfants. Fi des soldats de plomb, voici des soldats bodybuildés en plastique, aux muscles saillants, doté d'armes de destruction de la mort et d'engins ravageurs propices à de multiples aventures écrites au gré de notre imagination sur la moquette de la chambre : les G.I. Joe sont là !

    Pour accélérer les ventes de ces figurines, on décida de produire une série animée qui mettrait en scène ces fiers combattants des temps modernes dans une lutte sans merci contre le très très vilain Cobra, leader des forces du mal, occupant ses journées à fomenter moult plans diaboliques pour diriger le monde et épancher sa soif de pouvoir. Heureusement les gentils
    G.I. Joe sont là ! Souvenons ensemble du VRAI générique qui a bercé notre enfance (pour les plus jeunes des moins vieux d'entre nous... snif...) :




    Je ferai l'impasse sur l'ignoble générique perpétré par Bernard Minet... le mauvais goût a tout de même ses limites !

    Quelques... 20 ans plus tard (aoutch, le coup de vieux !!), sur la base des seuls personnages Hasbro et une vision hyper manichéenne du monde, LE film
    G.I. Joe se répend sur les toiles blanches de nos salles obscures.

    Alors,
    G.I. Joe c'est l'histoire des gentils contre les méchants. Les gentils ont les cheveux blonds, et les méchants ont les cheveux noirs, au moins c'est facile de les reconnaitre. On notera un hérétique ninja méchant qui s'habille en blanc (qui fait écho à un non-moins hérétique ninja gentil qui s'habille tout en noir), couleur très peu commode lorsque l'on combat parce qu'on se salit très facilement : une giclée de sang et hop, c'est le drame. Oui mais dans le film, il ne se salit pas. Ben oué... il va pas faire une machine en plein combat non plus ? Des blonds contre des bruns, un ninja blanc contre un ninja noir ... Manichéisme poussé jusque dans ses derniers retranchements : ainsi la base des gentils est en plein désert du sahara (chaud et sec) alors que la base des méchants se trouve sous la banquise (froid et humide). Le film regorge de ce genre de détails.

    Donc, au début les méchants veulent s'emparer d'une arme très très dangereuse pour prendre le contrôle du monde. Et les gentils vont tout faire pour les en empêcher. Sauf que chez les méchant il y a une fille très très méchante - qui marche comme si elle défilait pour Dior - qui se trouve être l'ex petite amie d'un gentil ... Et l'amour va tout emporter sur son passage, faisant litière des clivages idéologiques... hooooo que c'est bôôôô l'amûûûûr !
    Et au final les méchants ils perdent et les gentils gagnent...
    Voilà en gros la trame du scenario dont l'originalité exubérante n'aura pas échappé à votre sagacité.

    Pour autant, G.I. Joe c'est aussi des dialogues d'une profondeur sidérante :
    - "Hooo mon dieeeu, j'ai perdu... C'est ma première défaite de ma vie... Et dire que mon père m'a appris à toujours gagner, bouhouhouhou.... (océan de larmes)
    - Oui mais le plus important n'est-il pas que tu sois encore en vie ?
    Les scénaristes n'ont par ailleurs reculé devant rien :
    - Hummmm.... d'après la longueur de son ombre et l'heure à laquelle la photo a été prise, sachant que l'image induit une perte de 17% et que le sujet mesure 1m86, j'en déduis que le clichet a été pris au Kizristirsministristan !

    Hé oué, les
    G.I. Joe c'est aussi la technologie la plus avancé au service du bien...

    Manichéen, qui n'évite aucun cliché, la démesure poussée à son paroxysme, il ne faut pas attendre de ce film ce qu'il ne promet pas ! Si vous vous interrogez sur la portée sémiologique du discours Kirkegardien dans la prose de Edmond Rostand vu par François Mauriac, passez votre chemin ! Si en revanche vous voulez passer un agréable moment de distraction - lecture possible voire recommandée au second degré - à grand renfort d'effets spéciaux où ça explose dans tous les coins 225 fois par minute, alors c'est ici que ça se passe !

    Pour ma part j'ai passé un bon moment, ce qui n'est déjà pas si mal au fond. Le scénario construit de toutes pièces pour les besoins de la cause n'a rien d'original, ce qui a déjà le mérite de ne pas trahir le matériau de base, laissant libre champ aux scénaristes pour laisser galoper leur imagination dans une surenchère débridée qui ne connait pas la crise.

    Seul point faible s'il en fallait trouver : les effets spéciaux pas toujours à la hauteur. Certaines textures et renderings semblent un peu bâclés : la texture du sable au début du film, celle des avions en général pour lesquels l'aspect métallique est un peu trop lissé, les avions eux même s'intégrant souvent maladroitement au reste des décours. Des critiques similaires peuvent être adressées dans les mêmes termes aux scènes sous-marines. Dommage de voir les ficelles du tour de magie, mais dans l'ensemble cela fait une assez bonne moyenne et le tout conserve une certaine tenue.

    La fin du film - qui fait étrangement penser à Star Wars - est également ultra-prévisible à tel point qu'il y a fort à parier que ce "Réveil du Cobra" appelle un opus 2 que l'on devine déjà en gestation dans les studios de production.

    Vacances - Episode 6 : Hasta luego Seville !

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    Toutes les choses ont une fin, même les meilleures. C'en est ainsi fini de cette somptueuse semaine sevillane, du ciel d'azur que de rares nuages viennent parsemer d'un voile diaphane alors que décline l'astre du jour, des rues baignées de lumière et de chaleur qui enivre tout autant qu'elle écrase de ses rayons brûlants l'inconscient qui ose braver les heures où la ville s'endort dans l'épaisseur sèche de l'air. C'en est fini également des fragrances de jasmin lorsque tombe la nuit sur les jardins de l'Alcazar, de cette douceur de vivre moirée d'insouciance qui n'appartient qu'aux jours heureux des vacances, loin des soucis, loin du travail, loin de tout...

    De retour à la maison au milieu de la nuit, après un voyage teinté de nostalgie, je retrouvai chérinou qui m'attendait, dormant à poings fermés, allongé de tout son long sous la couette, dans le silence de la nuit. Après m'être attendri quelques instants à l'observer dans le souple balancement de son souffle, je le rejoignais dans son sommeil.

    Qu'on est bien chez soi...
    aussi !

    5 août 2009

    Vacances - Episode 5 : Spécialité culinaire injustement méconnue : "Las Yemas de la muerte" ..

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    La gastronomie espagnole est riche d'une belle diversité qui honore chacune de ses régions, bien au-delà de l'inoxydable paëlla et du non moins traditionnel gazpacho qu'il faut toutefois avoir dégusté au moins une fois dans sa vie préparés par des mains expertes doublées d'un esprit gourmand : poissons frits, viandes grillées, salades de pois-chiches, calamares in tinta et autres salades de poulpe... l'amphytrion de passage au pays de Cervantes n'aura que l'embarras du choix des armes sans grand risque de déception. Ou presque.

    Car si les mets salés font généralement l'unanimité des palais exigeants, le travail des desserts et spécialités sucrées, malgré certainement une bonne dose d'efforts, ne sont pas toujours à la hauteur des espérances que l'on place en eux, et ceci tant de façon générale (il y a des exceptions, j'en ai déjà expérimenté) que de manière plus particulière s'agissant des "spécialités" locales.

    Au rang de ces dernières je voudrais aujourd'hui vous présenter une spécialité non pas sévillane mais de
    Avila (Castille-et-Leon), fabriquée un peu partout sur le territoire notamment et en particulier par des monastères - dont l'un se situe quelques rues de notre appartement - que l'on trouve disséminés un peu partout sur le territoire : les Yemas.

    Yema en espagnol désigne le jaune d'oeuf, qui constitue - avec le sucre - la matière première de cette spécialité. Les yemas se présentent sous la forme d'une boule jaune orangé, de la taille d'une grosse noix soigneusement emballée dans un carré de fin papier blanc, certie d'une fine couche de sucre fondant qui croque légèrement sous la dent, avant que ne se dévoile un coeur moelleux et onctueux, puissamment sucré, parfois relevé d'une pointe de citron.

    Spécialité ou vaste farce, je ne sais pas exactement en réalité... Car sous ses dehors apparemment inoffensifs, cette petite boule de jaune d'oeuf que l'on tente de faire ressembler à un véritable jaune d'oeuf, cache en réalité une arme de destruction massive pour les artères. Selon l'OMS, un kilogramme de yemas devrait suffire à nourrir le Sahel pendant une semaine...

    Le secret ? Le sucre !! Car il ne faut pas s'y tromper : la présence de jaune d'oeuf dans la recette n'est qu'un artefact destiné permettre au sucre de tenir en place. Vous ne me croyez pas ? Lisez donc la recette :

    Yemas du couvent de San Leandro
    Temps de préparation : 15 minutes
    Temps de cuisson : 10 minutes
    Temps de repos : 12 heures

    6 jaunes d'œufs
    1 blanc d'œuf
    625 g de sucre

    - Dans une casserole, mettez 500 g de sucre et 15 cl d'eau. Portez sur feu doux jusqu'à ce que le sucre soit dissout et que le liquide devienne sirupeux, sans colorer.
    - Dans une jatte, battez longuement les jaunes et le blanc d'œufs jusqu'à ce que la préparation mousse et double de volume. Versez le sirop dans un saladier que vous mettrez dans un bain marie frémissant. Incorporez délicatement, en tout petit filet les oeufs battus. Fouettez au fur et à mesure, jusqu'à ce que tous les oeufs soient incorporés au sirop.
    - Versez la préparation dans un plat rectangulaire et laissez refroidir. Formez ensuite, avec les mains, des boulettes auxquelles vous donnerez la forme de pyramide. Trempez ces "yemas" dans un sirop au petit boulé, fait avec le reste de sucre et 5 cl d'eau. Égouttez et déposez sur une plaque farinée. Laissez sécher 12 heures.
    Pour information, sachez qu'un jaune d'oeuf pèse en moyenne 53g et un blanc 35g. Dès lors, si l'on fait un rapide ratio : 6 x 53 (poids des jaunes) + 31 (poids du blanc) = 349 g (poids total d'oeuf) pour un poids de sucre de 625 g ... Soit environ à peine moins que le double de sucre pour un poids d'oeuf donné. Une broutille en somme ! Vous aurez aussi noté l'extraordinaire variété des ingrédients qui entrent dans la composition des yemas : des océans de sucre, un fleuve de matière grasse (les jaunes d'oeuf) et un ruisseau de protéines (le blanc).

    Mais parlons un peu du goût : est-ce qu'au moins c'est bon ?
    Hé bien les avis de notre petite communauté sont partagés. Laurent trouve ça "dégueulasse" (sic) et refuse jusqu'à la simple la vue d'un yemas. Nadia pense qu'elles viennent tout simplement de l'enfer pour engloutir le monde sous des litres de glucose diabolique... Stéphane et moi-même, qui sommes les derniers à avoir expérimenté la chose, n'avons trouvé ces petites gâteries ni franchement mauvaises, ni qu'elles aient un goût particulier de reviens-y... De texture semi-fondante semi-pâteuse, le sucre annihile toute la saveur du jaune dont seule reste la couleur. J'avoue qu'une grande tasse de café noir est bienvenue pour faire passer la bouchée !

    Si le coeur vous en dit, il est possible d'acheter des yemas un peu partout mais les meilleures sont - paraît-il - encore celles confectionnées artisanalement par les bonnes soeurs qui gardent jalousement derrière la lourde porte de leur couvent, les secrets ancestraux de leur trésor. D'ailleurs la quête des yemas peut parfois prendre des atours plutôt drôles. Ainsi dans l'un des couvents de Séville, il suffit de se pointer à l'accueil et de demander la quantité de yemas que l'on veut en Euros. Posez la somme correspondante sur la base du guichet rotatif en bois qui pivote alors, laissant place à votre commande. Les soeurs, cloîtrées, ne sont pas en contact direct avec le visiteur qui peut toutefois les entendre rire au loin, sûrement amusées du bon tour qu'elles viennent de jouer au pigeon qui repart sa barquette de yemas sous le bras, lui convaincu d'avoir acquis la quintessence du raffinement, elles encore étonnées que l'on vienne seulement encore leur en acheter, en dépit de tous leurs efforts pour terrasser nos papilles...

    3 août 2009

    Vacances - Episode 4 : Enigme Sévillane

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    En se promenant dans Séville, outre de très beaux spécimens d'architecture arabo-andalouse, on peut croiser au gré de ses pérégrinations à travers les rues sinueuses, des "objets" bizaroïdes aussi moches qu'intriguants, isolés ou en groupe de deux ou trois, ressemblant à... heu... ben... jugez en par vous même :



    A votre avis, qu'est-ce que c'est que ce bidule ?
    1. Un transpondeur thermonucléaire à gyroscope débrayable
    2. Un prototype de téléporteur grand public
    3. Une borne wi-fi ultrapuissante qui permet des échanges de fichiers de 1 Go / seconde
    4. Une centrale nucléaire miniature pour l'éclairage public
    5. Un nouveau modèle de distributeur bancaire automatique anti-effraction en titane blindé qui peut résister à une explosion nucléaire
    6. Une poubelle - doté d'un blindage pouvant résister à une dépression de 800 Terra-atm avec générateur d'antimatière synchronisé pour un recyclage maximal
    Je vous laisse 5 minutes pour réfléchir...


    En fait, rien de tout celà, ou presque...
    Sous ses dehors de machine infernale, ce gros tas de ferraille cache en réalité une vulgaire poubelle. La démonstration en images :


    1/ Ouvrez la trappe, enfournez la cargaison dont vous désirez vous défaire sans plus de délais


    2/ Actionnez la manette située sur le coté gauche du bidule, et hop !

    Pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliqué ? ... et laid ? Car en effet, vous serez sûrement d'accord avec moi pour admettre que la puissante laideur du bidule n'a pas effrayé une seconde la municipalité qui a décidé d'implanter un peu partout ces poubelles aussi high-tech que le décapsuleur de ma grand-mère.

    Parfois il y a des coups de pied au cul qui se perdent...

    1 août 2009

    Vacances - Episode 3 : épopée Sevillane

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    Et hop, changement total de décor en quelques heures. Après avoir quitté Lourdes sitôt terminé mon dernier cours de solfège - et avoir été ovationné par mes élèves en pleurs d'admiration devant un professeur aussi doué et talentueux - me voici quelques 1500 kilomètres plus loin pour une semaine entière propulsé au coeur de l'une des plus belles villes d'Espagne en compagnie non pas de mon chéri qui erre en France de mariage en beuverie désoeuvré comme Pénélope attendant son Ulysse (gniiiiiiiiiiiiii), mais de mes acolytes de tous les combats, Laurent, Stéphane et Nadia. Finies les bondieuseries, exit les moutons et les verts pâturages, Y viva Espana !

    Enfin, viva espana... je suis indulgent pour le voyage qui nous a conduit de l'aéroport de Girona depuis lequel nous avons embarqué jusqu'aux portes de nos vacances. Si les compagnies lowcost présentent l'intérêt non négligeable de leurs prix particulièrement attractifs, la qualité du service à bord reste en revanche plusieurs crans en dessous. La faute n'incombe pas totalement au prestataire mais il faut reconnaître que notre vol prit parfois des allures à la limite du supportable. 

    Tout d'abord je tiens à déverser un torrent de fiel haineux des plus amers contre les mioches qui hurlent à la mort sans discontinuer, depuis l'embarquement jusqu'au débarquement. Je ne sais qui est le plus blamable dans l'histoire : le chiard hurlant à la mort comme si on l'amputait d'un bras à vif, ou le parent inconscient qui ne l'étouffe pas dans sa liquette afin de le calmer définitivement. Non mais franchement heureusement que les hublots sont solidement ancrés dans la carlingue sinon j'en connais qui auraient fait un baptême de l'air fulgurant !

    Autre particularité de ce vol qui justifie à lui seul un cri foudroyant de mécontentement : le chef de cabine hurlant comme une poissonnière dans son interphone - en anglais mais parlé avec un accent espagnol très prononcé - à tout bout de champ même lorsqu'il ne se passait rien, juste pour nous dire qu'il fait beau ou qu'il a mis un slip de couleur... Et encore, si ce n'était que ça ...  Alors que j'essayais de trouver un semblant de sommeil sur mon fauteuil trop étroit pour y longer la paire d'échasses qui me sert de jambes, et trop raide pour que mon dos puisse s'y appuyer confortablement, j'eus la surprise de voir notre chef de cabine se transformer en Pierre Bellemare du ciel pour nous proposer d'acquérir parfums, montres de luxes et autres objets tous aussi improbables les uns que les autres, concluant sa harangue par un slogan médiocre : "Avec AirBidule, achetez différemment"... Dans quelques années, si cela continue à ce rythme, j'imagine fort bien ce genre de discussion : 
    "Tiens chéri, y'a plus de lait dans le frigo. Prend un vol pour Berlin et ramène un pack de 6..."
    ou encore :
    - Mais alors... ? t'étais où toute la matinée ?
    - Ben rappelle-toi chérinou, j'ai pris un aller-retour Toulouse-Milan : fallait que j'achète un grille-pain pour le mariage des Leblanc..."
    Nan mais j'vous juge, du grand n'importe quoi. Même le RER aux heures de pointe n'est pas si bordélique !! 

    Enfin, bref, quelques heures de médiocrité en contrepartie d'une semaine de détente et de bien être, finalement, ce n'est pas si grave. Nous voici bel et bien à Seville dans un bel et cossu appartement climatisé loué pour une bouchée et demi de pain, idéalement situé en plein centre ville.

    Lorsque adolescent j'étudiais l'espagnol au collège puis au lycée, j'eus la chance de compter à trois reprise parmi mes professeurs Madame P. que nous surnommions parfois "le nain" ou plus péjorativement "le nabot" en raison de sa petite taille. Les enfants sont cruels... Néanmoins - mutatis mutandis pour l'esprit - la taille ne fait heureusement pas tout et Madame P. nous a transmis un savoir solide ainsi que sa passion pour l'Espagne, notamment et en particulier pour l'Andalousie dont nous avions droit chaque année à une ou plusieurs séances diapos, la salle de classe se trouvant alors enveloppée d'un étrange clair-obscur orangé provoqué par les épais rideaux occultants chargés de poussière, rangés de part et d'autre des fenêtres comme deux gardes suisses rabougris.

    Les jardins de l'Alcazar, la Giralda, les orangers chargés de fruits, le ciel d'azur gorgé de soleil, l'architecture des rues où se dessine sur les façades des maisons le syncrétisme esthétique des cultures occidentale et orientale... Autant d'images féériques qui alimentèrent longtemps mes rêves d'orient et de palais merveilleux, de chevaux au clair de lune et d'épopées fantastiques à travers les décors extraordinaires de cette région aux confins de mondes qui furent un temps en osmose, et qui aujourd'hui se regardent d'un oeil méfiant. Tant de trésors qui s'offrent désormais à moi...