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  • 21 septembre 2015

    Marcher sous les étoiles

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    Un jour je demanderai à mes parents la raison et l'occasion pour laquelle on m'avait offert alors que je commençais tout juste à lire, ce livre sur les secret de l'univers. Un beau livre à la couverture de carton épais, gris, avec une photographie de Saturne et ses anneaux. Toujours est-il que ce jour-là est née une véritable fascination pour les choses célestes et, avec elle, tout le questionnement existentiel qui peut l'accompagner : d'où venons-nous, où allons-nous ? Sommes-nous seuls dans l'univers ? Je parcourais avec une soif de connaissance sans limite ces pages de papier glacé où il était question d'étoiles en formation, de supernovae, de galaxies aux couleurs incroyables, d'amas gazeux, de trous noirs insondables et de tout un tas d'autre choses qui, à vrai dire, me dépassaient un peu du haut de mes petites années.

    Un peu plus tard, pour alimenter cette curiosité totale de tout qui me caractérisait déjà alors, je me vis offrir, probablement à l'occasion d'un Noël, un très beau livre rouge sobrement intitulé "L'Univers", écrit par  Laurent Broomhead, qui était à l'époque un vulgarisateur scientifique extraordinaire, du moins dans mes souvenirs.

    Ce gros livre rouge, j'ai du le lire et le relire un bon millier de fois et pendant des années. Il n'y était plus seulement question de corps célestes, des planètes, de leurs caractéristiques, de quasars et autres pulsars, mais aussi de notions telles que le temps, la vitesse et l'espace, d'espace-temps, de dimensions, de la forme de l'univers et de bien d'autres choses encore qui furent, et demeurent encore aujourd'hui, des champs d'intérêts dont je ne suis toujours pas lassé.

    C'est à la même époque que, naturellement, j'ai commencé à lever mon nez vers les étoiles et à observer les cieux nocturnes. Par chez-nous, la campagne étant alors encore un havre de paix et les nuits parfaitement noires chose commune, cela ne suscitait guère de difficulté. Il suffisait de se mettre sur la terrasse une fois le soleil couché et d'ouvrir les yeux pour que le spectacle ne commence. Au bout d'un certain temps, j'avais acquis une petite connaissance qui me permettait de nommer un joli nombre de constellations : la Grande ourse, la Petite ourse, Cassiopée, Orion, le Cygne, Vénus... 

    Je me souviens aussi de cette sensation absolument fantastique lorsque, un soir, je me rendis compte que l'on pouvait parfaitement observer à l’œil nu cette chose si extraordinaire qui n'est autre que la Voie Lactée, notre propre galaxie, dont la traînée blanche si caractéristique macule le ciel. Si lointaine et pourtant si proche... Ma fascination était sans limite.

    Une chose qui me sidérait alors, et qui d'une certaine manière me sidère encore, c'est de concevoir que ce que je voyais dans le ciel n'était pas tant les étoiles en elles-mêmes, mais la lumière qu'elles avaient envoyée à travers des milliards et des milliards de kilomètres de distance, plusieurs milliards d'années auparavant, et que ce que je voyais n'était qu'une image de quelque chose qui peut-être n'existait plus, et que la lumière de cet instant ultime ne m'arrivera jamais, faute pour moi d'être là le moment venu... 

    S'il est un de mes rêves d'enfants qui n'a jamais été réalisé, c'est bien celui de posséder une longue-vue ou un petit télescope pour regarder tout cela de plus près, de pouvoir notamment scruter la face de la lune ou de mieux voir la forme de ce gros point brillant bas dans le ciel et que je savais être Jupiter. Adolescent je me souviens avoir franchi le seuil d'un magasin spécialisé pour me renseigner sur les prix et modèles de ces appareils qui s'étaient depuis fortement modernisés.

    Cette passion ne m'a jamais quitté. Passion est certes un peu excessif mais je reste, en tout état de cause, captivé par toutes ces questions-là, pour certaines aux confins de la science, et qui me procurent ce vertige si spécial, lorsque j'y pense, de toutes ces choses pour lesquelles nous n'avons qu'une compréhension minime et qui sont pourtant bel et bien là, sous nos yeux et dont nous sommes partie intégrante.

    Aujourd'hui je n'ai toujours pas de télescope et je n'ai toujours pas observé Jupiter à travers une longue-vue. Mais c'est le même frisson de grandiose qui me parcourt tout entier des pieds jusqu'à la tête lorsque, au bénéfice d'une belle nuit au ciel clair comme celle encore de samedi dernier, je me promène le nez au vent, les yeux plongés dans les étoiles.

    9 septembre 2015

    Questionnaire à la Prévert

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    Un ami a publié sur son Facebook le texte d'un étrange sondage qui lui a été soumis, et de s'interroger sur les conclusions que l'on pourrait bien tirer d'un tel fatras.

    L'ensemble paraît à ce point stochastique que l'on pourrait de prime abord légitimement songer à un canular. Il paraît qu'il n'en est rien.

    N'empêche que j'ai trouvé cela fort drôle et, bien sûr, l'envie d'y répondre m'a aussitôt titillé...

    1/ Mon trajet personnel entre le domicile et le travail dure plus de deux heures dans chaque sens.  Oui / Non
    Pas exactement. Une heure quinze si la circulation est bonne et environ une heure et demi s'il y a des embouteillages sur la rocade. Pour m'économiser un peu, je reste sur place pendant la semaine et ne rentre que le week-end. L'idéal serait de rester en permanence sur Toulouse, ce qui suppose certains ajustements professionnels...

    2/ J’ai personnellement piloté un avion privé au cours des six derniers mois. Oui / Non
    Ni au cours des six derniers mois ni jamais. Sauf si l'on prend en considération les avions en papier que je me suis contenté de lancer sans réellement piloter, et encore je ne sais pas si je me suis adonné à cet exercice désopilant au cours des six derniers mois.

    3/ Avez-vous reçu une contravention pour avoir brûlé un feu rouge au cours des six derniers mois ? Oui / Non
    Pour l'instant je n'ai rien reçu dans ma boite à lettre. Et si contravention il devait y avoir, ce serait probablement pour de petits excès de vitesse cet été sur l'autoroute...

    4/ Avez-vous mangé dans un restaurant au cours des 12 derniers mois ? Oui / Non
    Oui. Plusieurs fois, souvent les mêmes d'ailleurs : on y mange bien et à prix modique. Je m'étais promis d'aller, il y a un an ou deux, dépenser une somme folle dans un excellent établissement à Toulouse mais je n'ai pas pris le temps. Défi de fin d'année ? 

    5/ Possédez-vous un moteur hors-bord de 10 chevaux ? Oui / Non
    Non. Je ne suis pas particulièrement branché mer. Et puis avoir un bateau ne m'a jamais fait rêver, contrairement à passer une journée ou deux en mer, dans des eaux paradisiaques, comme cette journée absolument inoubliable de mars 2010, auquel cas je signe tout de suite !

    6/ Êtes-vous né en janvier ? Oui / Non
    Non. En juin. Perdu.

    7/ Avez-vous une canne à mouches ? Oui / Non
    Non, je n'ai pas de canne à mouche ni de canne tout court d'ailleurs. Mon intérêt pour la pêche est inexistant. Comment-diable peut-on pratiquer une activité aussi ennuyeuse ? 

    8/ Avez-vous pratiqué la chasse d'élans, d'ours ou d'orignaux au cours des six derniers mois ? Oui / Non
    Hé non ! J'ai failli aller à la chasse à l'orignal il y a un an, au grand dam de mes amis, horrifiés à l'idée de me voir abattre l'un  de ces placides ruminants avec un fusil. Ça m'aurait pourtant plus d'y aller. Non pas pour tuer, mais pour approcher ces bestioles de très près.

    9/ Avez-vous un casier à crabes ? Oui / Non 
    Nul besoin d'avoir un panier à crabes, je travaille à l'intérieur de l'un d'eux.... Et cela suffit à mon bonheur.

    10/ Avez-vous fait à vélo plus de 160 km par jour au cours des six derniers mois ? Oui / Non
    Hormis cette petite balade lors de mes vacances à la montagne, je fais du vélo de manière assez sporadique ces derniers temps, et essentiellement pour me déplacer du point A au point B. Inutile de dire que lorsqu'il me faut parcourir plus de 160 Km je prends ma voiture.

    7 septembre 2015

    A l'ombre du soleil d'automne

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    L'automne m'inspire, culinairement parlant. Aussi loin que je me souvienne, et pour des motifs qui ne me sont pas véritablement très clairs, l'arrivée de septembre coïncide avec des réminiscences gourmandes, ouvertement décomplexées, voire revendiquées.

    Ha, l'automne...! 

    Plus encore que l'été brûlant  et ses nuits de clarté, j'aime cette période intermédiaire durant laquelle progressivement s'installe l'automne, où l'on sent imperceptiblement le soleil fatigué par tant d'ardeur se faire plus doux et la lumière plus orange, où les matins se font plus frais tandis que la nuit s'invite un peu plus promptement, sans que ne l'on y ait invitée. Ces semaines un peu ambiguës durant lesquelles shorts et pantalons se côtoient sans que l'on ne sache qui a tort ou qui a raison. Ces journées encore un peu folles où les esprits sont encore à la fête alors que le monde reprend le chemin de l'école et s'agite en moult activités sérieuses, tandis que les arbres se languissent feuille à feuille.

    Qu'elle est douce cette intersaison. Ni plus été ni encore automne. Tiède et légère comme le sont les journées de printemps, le printemps, ma saison préférée. Mais là où le printemps se fait volubile et légèreté, l'automne y gagne en gourmandise.

    Oui, fagoté d'un vaste manteau au manches trop longues et aux coudes usés, taillé dans un camaïeux allant du jaune pâle au marron le plus foncé, en passant par toute une farandole de teintes imaginables de rouge, d'ocre et de vermillon, l'automne porte avec lui des saveurs incomparables de fruits cuits au four, de prunes croquées encore tièdes sur l'arbre, de pommes au parfum floral et délicat, de saveurs acides et mielleuses à la fois et que l'on prolongera à l'envie autour d'une cheminée rougeoyante une fois l'hiver enfin venu.

    A la faveur d'une belle journée de presque automne, j'ai aimé cette soirée passée sur ma terrasse avec un ami, à refaire le monde autour de ces saveurs uniques, de figues et de mirabelles rôties venues endimancher un magret de canard gras, lui-même rehaussé d'une pétillante note de piment d'Espelette. Un peu de vin de nos coteaux venait bien entendu parfaire cet accord tout en rondeur. Une jolie soirée qui a fini bien tard. 

    C'est curieux comme les amis et les plaisirs de bonne chère occupent une place d'importance depuis quelques semaines, depuis le début de l'été à y bien penser. Peut-être parce que je reprends progressivement et pleinement possession de mon temps libre, de mes week-ends en particulier, et que les belles soirées en appellent d'autres, comme l'eau alimente chaque jour davantage le puits dont on la tire.

    2 septembre 2015

    C'était bien, les vacances...

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    Je ne vais pas y aller par quatre chemins : mes vacances d'été ont été littéralement salutaires tant je vois mon état d'épuisement stratosphérique et mon degré de ras le bol prodigieux du mois d'août. 

    Deux petites semaines de vacances seulement, mais qui ont eu un effet ressourçant au-delà de mes espérances. C'est bien simple, j'ai passé ma première semaine à dormir à coup de 10 heures par nuit tout en me levant dans un état léthargique limite inquiétant.
    La seconde semaine fut de loin la meilleure. Ho, rien de très extravagant : un pote à sauver des eaux d'une rupture sentimentale, une maison à la montagne, du grand air, de la bouffe, un océan de bonne humeur et un peu de rosé bien frais pour pousser le tout. Simple, efficace...

    Je ne vais pas me livrer à un récit détaillé de cette semaine fantastique tellement les souvenirs impérissables fourmillent et laisseront de jolies images. 


    En vrac sachez que nous avons :
    • Gravi une jolie montagne d'où la vue sur la vallée était absolument spectaculaire, 

    • Ramassé du bois flotté sur les bords d'un village englouti en Aragon, 

    • Ri comme des mômes d'avoir été traités "d'ours" par une charmante dame à qui nous achetions du miel à l'issue d'une fort agréable dégustation, 

    • Regardé plein de séries géniales en nous bourrant de viennoiseries, 

    • Fait du vélo à l'ombre des arbres parmi les fleurs d'été et les vieilles pierres des villages, 

    • Passé un après-midi délicieux à nous faire du bien dans des thermes naturels où je vais revenir tout bientôt tellement j'ai adoré ça, 

    • Écouté de la belle musique et notamment deux très beaux concerts, 

    • Discuté histoire de l'art en écoutant de la musique électro et réciproquement, 

    • Mangé la meilleure côte de bœuf de notre vie achetée à un boucher local qui aime son métier, 

    • Pris quelques kilos au passage mais ça je m'en fous... 

    C'est ça la vraie vie, c'est ça les vacances, du plaisir, de la joie, du bonheur, des choses simples, vraies, authentiques et au diable les scrupules. 

    "On a rangé les vacances dans des valises en carton, et c'est triste quand on pense à la saison du soleil et des chansons" chantait Bardot...

    Le retour à la réalité du boulot la semaine dernière a été particulièrement rude. D'autant que mon esprit batifolait encore sur les flancs verdoyants des Pyrénées, et qu'il m'a été difficile de me séparer de mon acolyte, complice de longue date, avec qui je passais pourtant mes premières vacances et certainement pas les dernières.  



    Maintenant, les batteries étant chargées à bloc, place aux rudoiements de septembre, place à la vraie vie. A moins que ce ne soit le contraire...