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  • 18 juillet 2008

    Ca sent bon l'été !

    2 commentairess
     
    Sur la plage abandonnée
    Coquillage et crustacés
    Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été
    Qui depuis s'en est allé
    On a rangé les vacances
    Dans des valises en carton
    Et c'est triste quand on pense à la saison
    Du soleil et des chansons

    Pourtant je sais bien l'année prochaine
    Tout refleurira nous reviendrons
    Mais en attendant je suis en peine
    De quitter la mer et ma maison

    Le mistral va s'habituer
    A courir sans les voiliers
    Et c'est dans ma chevelure ébouriffée
    Qu'il va le plus me manquer
    Le soleil mon grand copain
    Ne me brulera que de loin
    Croyant que nous sommes ensemble un peu fâchés
    D'être tous deux séparés

    Le train m'emmènera vers l'automne
    Retrouver la ville sous la pluie
    Mon chagrin ne sera pour personne
    Je le garderai comme un ami

    Mais aux premiers jours d'été
    Tous les ennuis oubliés
    Nous reviendrons faire la fête aux crustacés
    De la plage ensoleillée
    De la plage ensoleillée
    De la plage ensoleillée
     
    Paroles : S. Gainsbourg
     
     
    Bon été à tout ceux qui ont la chance de pouvoir en profiter !

    16 juillet 2008

    T'avais raison ma grande...

    0 commentaires
     J'ai tortillé le problème dans tous les sens, mais j'avoue que t'avais raison : on n'écrit le plus souvent dans son blog que lorsque ça va pas super. Après avoir hésité pendant des heures sans trop savoir quoi écrire, voilà... je frappe fébrilement d'un geste étrangement peu assuré, une à une, les lettres qui forment les unes à coté des autres le texte de ce billet que je sais déjà sans queue ni tête. Je n'ai pas cherché à lui donner une forme particulière ni à réellement organiser mes idées avant de me lancer dans cette épreuve d'écriture que je qualifierai de "quasi-automatique", et laisse s'échapper de mes doigts ce que bon leur semble, un peu comme un signal d'alarme dans le vide pour crier en silence mon mal-être de ces jours, qui ne passe pas, lancinant, insidieux  perfide, inconsolable. On n'y peut rien, c'est comme ça, il n'y a rien à faire, sinon que de laisser le temps œuvrer. Combien de temps encore ?

    Cela fait déjà plus d'un an que j'ouvrais cette page perso et y gravais, quelque part sur un disque dur installé je ne sais où, ni dans quel pays ni sur quel continent, le premier billet offert en pâture à qui voudrait bien perdre son temps pour me lire. Ce billet plutôt bref - une dizaine de lignes tout au plus -  fut suivi de bien d'autres de qualité totalement inégale. Je retire de certains d'entre eux une fierté toute particulière qui m'amène périodiquement à les relire et à me surprendre moi même. C'est pas ça qu'on appelle la folie ?

    Je ne sais pas trop quel bénéfice je retire de cette expérience de blogueur. Peut être la satisfaction narcissique de savoir qu'une poignée de personnes lisent mes inepties ? Peut être une certaine lucidité sur des événements que j'analyse ici en secret et sur lesquels je parviens à poser des mots, une sorte de thérapie qui consisterait à identifier le mal avant de le traiter ? Me payer quelques bonne tranches de délire et entraîner avec moi les esprits assez fous pour répondre à mes billets les plus tordus ? Aussi une manière d'occuper du vide et de me donner l'illusion d'exister ? Il m'est déjà passé plusieurs fois par la tête l'idée de mettre un point final à cette expérience.

    Un peu de tout ça à la fois certainement. Je n'ai pas vraiment envie de savoir. En tout cas pas ce soir.

    Je vais cesser là mes errements délirants pour ce soir, ça ne sert à rien, je ne sais même pas si je dois déplacer la souris sur l'icone "publier le billet" située en haut à gauche de mon écran.

    Il me reste du Stilnox dans la pharmacie. Je crois que c'est la meilleure chose à faire ce soir.



    Demain est un autre jour.

    10 juillet 2008

    Lettre ouverte aux emmerdeurs

    1 commentaires
    Il est des moments dans la vie d’un homme où trop c’est trop, où la coupe est pleine et qu’il n’en faut plus ajouter une goute avant que de mettre le feu aux poudres.
     
    Ce billet que j’ai intitulé « Lettre ouverte aux emmerdeurs » s’adresse en particulier à ceux d’entre vous qui sont parents, jeunes ou vieux, ainsi qu’à ceux et celles qui aspirent à le devenir. Non pas que vous soyez tous des emmerdeurs avérés (quoique, ne me poussez pas à donner des noms, j’en serai capable) ; seulement vous êtes tous de futurs emmerdeurs potentiels, et peut être même en êtes vous déjà sans même vous en rendre compte. Si si… je vous assure…

    J’entends déjà les récriminations et les injures fuser comme autant de flèches assassines qui voudraient me faire taire – l’importun !! – avant que d’asséner quelque vérité qu’il ne fait  pas bon entendre.  Mais je n’en ai que faire et poursuivrai mon dessein tel qu’il mijote et bouillonne depuis 2 ou 3 jours, même si je sais que le combat est perdu d’avance, et tel un Don Quichotte des temps modernes, je me battrai avec détermination contre vents et marées dans une lutte que je sais pathétique. Le triomphe, s’il a lieu, n’en sera que plus grand, et la victoire exquise.
     
    Tout d’abord, il faut entendre une vérité première qui risque d’en froisser plus d’un, tant pis, je prends le risque : non quoiqu'ils soient si mignons/adorables/épanouis/curieux/bavards/etc. ad lib...
     
    vos enfants ne sont pas des génies.
     
    Le génie étant ici entendu au sens du Trésor de la langue française comme une « aptitude, faculté supérieures de l'esprit portées au-delà du niveau commun (se manifestant dans des entreprises, des inventions, des créations jugées exceptionnelles ou extraordinaires) », ou encore selon le Littré une « aptitude spéciale dépassant la mesure commune soit dans les lettres et les beaux-arts (concevoir et exprimer), soit dans les sciences et la philosophie (inventer, induire, déduire, systématiser), soit dans l'action telle que celle de l'homme d'État, du militaire, etc. ».
     
    Entendons nous bien : oui, vos marmots sont effectivement beaux, gentils, drôles, affectueux, éveillés... tout ce que vous voulez… Mais il est un moment où doit s’opérer un nécessaire retour à la réalité et d’admettre – fut-ce à contre cœur –  que le génie reste l’apanage de quelques rares privilégiés sur notre planète, ce qui n’est pas plus mal.
     
    Par conséquent, si par un beau jour un professeur de droit public assène à la copie de votre progéniture une note que vous jugerez alors indigne du statut supérieur qui auréole le rejeton en lequel vous voyez déjà briller les astres de la gloire inscrite de toute éternité dans les cieux, comprenez que si génie il y a (ce dont je vous ai déjà dit que l’on pouvait légitimement douter), il y a fort à parier que ce n’est pas le génie du droit public, voire pas le génie du droit du tout… Et toute votre mauvaise foi ne suffira pas à convaincre un professeur agrégé des Université que la copie qu’il a sous les yeux à laquelle il a, dans un épanchement de générosité, accordé la note de 6/20, vaut en fait la moyenne, voire bien plus, et que c’est scandaleusement qu’il n’a su déceler dans les 10 lignes laborieusement rédigées d’une main malhabile guidée pas des connaissances trop peu affirmées, le nouveau Maurice Hauriou que le Monde attendait reclus dans un misérabilisme intellectuel duquel allait bientôt jaillir la Lumière. 

    Non ! 

    S’il a mis une telle note – mauvaise –  c’est bien que la copie est nulle, quant il ne s’agit que de juger la copie…

    Ne le poussez pas à tomber le masque de gentillesse affectée, moirée de condescendance apitoyée, vous risqueriez d’entendre la vérité dans sa nudité la plus crue, celle que l’on ne veut pas connaitre et que l’on cache, un peu comme les murs humides d’une vieille maison que l’on recouvre d’une épaisse couche de lambris blond qui fait oublier le mal rongeant pourtant chaque jour davantage la demeure qui finira tôt ou tard par s’effondrer.
     
    Alors, vous, parents et futurs parents, n’affectez pas d’ignorer cette mise en garde. Peut être un jour, lorsque de l’école votre petiot reviendra avec son carnet de note couvert de rouge parce qu’il aura eu une mauvaise note, vous repenserez à ce billet que jadis vous aviez lu… et vous direz « Ah oui… peut être avait il raison… ». Non non… pas « peut être » : sûrement ! Et par pitié, laissez les profs tranquilles !
      
     
    Toute ressemblance et coïncidence avec des faits et des personnages ayant existé ne serait pas totalement fortuite ^^

    2 juillet 2008

    Parlez après le bip !

    1 commentaires
     
    "Gaston y’a l’téléphon qui son
    Et y’a jamais person
    Qui y répond !"
     
    Ce qui était vrai dans les années 60 ne l’est plus depuis l’invention du répondeur téléphonique. Hé oui, désormais le téléphon qui son a toujours quelqu'un qui répond !
    Je me suis amusé à faire une petite recherche sur Internet. Hé bien figurez-vous que les premiers répondeurs téléphoniques étaient de grosses caisses en plastique fonctionnant avec un ampli à lampes, un relais électrique, des cylindres magnétiques, pour un poids de plusieurs kilos (très décoratif et pratique sur votre bureau !), au juste prix de 8.000 Francs soit 1.200 Euros… Ensuite vint l’avènement de la bande magnétique (on peut encore en voir quelques exemples dans les premiers épisodes de Colombo), de la cassette audio puis de la micro cassette, et enfin de la mémoire électronique qui permet une miniaturisation extrême jusqu'à devenir quasi-invisible.
     
    Ce qui est fascinant dans un répondeur n’est pas tant la machine en elle-même, qui au fond est assez chiante, mais son contenu : le message délivré à l’interlocuteur que la voix électronique laisse sur le palier en l’absence du maître des lieux.
     
    Souvent il n’y a rien de plus frustrant que de tomber sur un répondeur. Toujours le même message que l’on réparti en deux catégories.
    La première : le message enregistré par la personne elle-même. Il contient quasi invariablement les mots suivants placés dans tel ou tel ordre à la manière des beaux yeux de la marquise qui mourir me font d’amour : « Bonjour vous êtes bien sur le portable de Barnabé. Je ne suis pas là pour l’instant. Vous pouvez me laisser un message après le bip. Je vous re-contacte dès mon retour. Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip ».
    Simple, efficace, on comprend que le correspondant n’est pas joignable et qu’on est invité à laisser quelques mots pour qu’on soit rappelé ou lui faire se souvenir de ramener du pain et de passer dire bonjour à Tante Jeanne avant qu’elle parte boire le thé chez la Cousine Ursuline. Bref…
     
    La seconde n’est pas très éloignée de la première mais s’en distingue par le fait qu’une bonne partie du message est le fait d’une machine préprogrammée pour débiter le même discours sur le ton monocorde que nous connaissons tous, et que seul le nom de notre interlocuteur a été enregistré par ce dernier. D’ailleurs c’est souvent très nase ce type de message. Parce que quand on enregistre ce type d’annonce on nous demande de parler après un signal sonore qui tarde à venir ou qui est tellement bizarre qu’on se demande tout d’abord si c’est bien à ce moment là qu’il faut parler, ce qui se traduit infailliblement par une vague hésitation dans la voix, précédée ou suivie de bruits environnants du plus mauvais effet. Ca peut donner quelque chose dans ce goût là : « Bonjour. Vous êtes sur la messagerie de  "schtrflfllft Hector Berliozrfffrrrrrrrrrrrrrrrrrrtzzzzzz" . Votre correspondant n’est pas disponible pour l’instant… » etc. etc.   Vous l’aurez constaté comme moi, c’est à chier.
     
    Je ne parlerai même pas des messages fantaisie ignobles de médiocrité humoristique où un mauvais imitateur singe la voix de telle ou telle célébrité pour débiter des sornettes avilissantes qui ne font rire que les adoléscents boutonneux et les beaufs de tout poils qui regardent Cauet sur TF1. Je ne m'étendai pas, c'en est déjà beaucoup trop.
     
    Face à cette médiocrité standardisée se dresse une troisième voie, un brin plus intéressante à mes oreilles.
    Je me souviens d’un message de répondeur absolument génial que l’on pouvait entendre sur la ligne du mari d’une amie. Il commençait par « Bonjour, vous êtes en relation avec un répondeur. Surtout gardez votre calme ! » Je ne me souviens plus exactement de la suite mais les première secondes étaient tout simplement exquises. Enfin de l’originalité dans ce monde de platitude.
    Cette découverte fut pour moi une révélation. Oui, il était possible de faire autre chose ! Autre chose...
    Dès que j’eus en ma possession une machine de cette espèce je m’employais à exploiter toutes les ressources créatrices autorisées par ce nouveau jouet. J’avoue que mon premier message était d’une banalité affligeante mais j’eus tôt fait de pervertir cet équipement dont je mesurais les facultés déliresques.
     
    Mon premier essai fut un coup de maître, n’ayons pas peur des mots, et certains d’entre vous s’en souviennent encore. Il est d’ailleurs à ce jour toujours en vigueur, après quelques autres tentatives moins fructueuses, sur mon téléphone fixe.
    Pour vous donner une vague idée et ne pas me la faire piquer, tout commence par un musique un peu grinçante jouée sur un clavier électronique (l’air du monde aquatique de Super Mario Bross sur NES…) après quoi vient le message proprement dit. Il y est question de chambre capitonnée, de visites terminées pour l'instant, de camisole de force qui sera bientôt retirée, de message aussi qui sera délivré après décamisolage… Oui, j’ai parfois des traits de génie que Starck m’envie, soyons modestes. Je me souviens qu’une fois le plombier qui devait venir réparer mon chauffe-eau en panne avait même téléphoné à mes parents pour avoir mon vrai numéro de téléphone parce que chaque fois qu’il composait celui que l’agence immobilière lui avait donné, il tombait sur un hôpital psychiatrique… Et ma mère un peu génée de lui expliquer que non, il ne s'agissait pas d'une erreur, que c'était bien le bon numéro de téléphone qu'on lui avait donné. Il y a ceux qui ont de l’humour… et les autres !
     
    Un autre exploit fut tout récent avec un message façon machine à café : « pour un café long tapez 1, pour un expresso tapez 2, pour laisser un message parlez après le bip ». Effet garanti !
     
    L’avantage d’avoir un message de répondeur totalement zinzin est qu’au final les gens qui appellent laissent assez peu de messages. J’ai trouvé à cela plusieurs explications possibles :
    - Déconcertés, ils en ont oublié la raison de leur appel
    - Ils ne savent pas s’ils ont bien composé le bon numéro
    - Ils sont effrayés à l’idée de parler à un extraterrestre qui a élu domicile sur Terre
    - Leur message n’est finalement pas si urgent que ça et ils essaient de rappeler plus tard.
    Il y en a sûrement d’autres, je note seulement celles qui me viennent sur le vif.
     
    Si la méthode est efficace sur le téléphone fixe, elle l’est aussi sur le téléphone portable.
    J’ai d’ailleurs cet après midi composé mon actuelle annonce de répondeur, sûrement la plus débile que j’aie jamais pu écrire (oui, je les écris parfois avant) et qui aurait pu résulter du débilitronage d’une phrase au départ censée. Je vous rassure : nul débilitronage dans tout cela, c’est de l’authentique Tambour Major garanti sans additif ni colorant artificiel. Ce serait sous-estimer mes aptitudes à la folie pure, et certains d’entre vous savent à quel point je n’en ai pas besoin. Pour les autres, parcourir ce blog devrait vous donner une vague idée de ce dont je suis capable. Ce chef d’œuvre de l’art du répondeur est tout simplement unique. Il y est question d'arborescence laineuse, de poignée de boulons, d’autoclave, d’asperges astigmates… Dans un esprit fin et léger qui en étouffera plus d’un, à n’en pas douter.
     
    Vous l’aurez compris, il est des choses pour lesquelles je n’aime pas faire comme tout le monde. C’est tellement facile de faire comme tout le monde. Mais c’est tellement triste cette uniformité…
     
    Alors, à vos répondeurs, et faites moi fumer tout ça !