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  • 1 avril 2012

    22

    Vingt-deux questions vues en novembre dernier chez Elliot. Je m'étais promis de répondre...C'est chose faite.

    Quand êtes vous déjà mort ?
    Même si je ne m'en suis jamais aperçu, je crois bien que je suis mort, il y a longtemps, peu à peu. En fait non, je ne suis pas mort : je ne suis pas né. Ma naissance a été retardée, entravée. Alors peut être que oui, en fait, je suis bien mort, sans m'en rendre compte. Je ne saurais dire à quel moment précis c'est arrivé. La mort n'est pas un instant, mais une succession d'états.
    Et puis un beau jour, je me suis éveillé. Aujourd'hui, je suis bel et bien vivant, et c'est tout ce qui compte.

    Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
    En général c'est le réveil. Je en suis pas du matin en temps normal. Sauf en vacances où, là, le matin prend une saveur particulière. C'est un instant doux et vaporeux plein de chaleur, d'odeurs sucrées et de couverture sur le canapé, parfois au coin du feu. Ce sont des heures ludiques, avec plein de dessins animés à la télévision et le chat qui ronronne sur mon ventre. Comme un joli rêve éveillé.
     
    Que sont devenus vos rêves d'enfant ?
    Ils sont loin mes rêves d'enfant et ne sais plus vraiment ce qu'ils étaient concrètement. Quand j'avais 5 ou 6 ans je voulais être pâtissier. Je rêvais d'aventures, de châteaux et de passages secrets. Éternel rêveur j'ai toujours eu la tête dans les étoiles, fasciné par l'astronomie ; je voulais aussi devenir cosmonaute. Ils sont encore en moi ces rêves. Ils grandissent, évoluent, se transforment... Je crois même qu'il me font avancer.

    Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
    Ma carrure. Je passe rarement inaperçu. Hormis cela, de l'extérieur, je n'ai rien qui me distingue particulièrement. Sinon, j'ai dans la tête des sons fabuleux et des images incroyables.

    Vous manque-t-il quelque chose ?
    Actuellement je ne ressens aucun manque particulier. Hormis peut être un gros soupçon d'estime de soi. Et peut être me manque-t-il une chose un peu plus essentielle... J'y travaille.

    Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
    Tout le monde peut essayer de l'être. Peu de personnes le seront effectivement. Car malgré le travail, l'art est bien plus qu'une combinaison de règles et de dogmes. L'habileté technique ne suffit pas : il y faut un peu de talent pour ces choses là. Après, l'essentiel est de se faire plaisir, non ?

    D'où venez-vous ?
    Je viens de la terre, du monde paysan, où les valeurs ont encore un sens.

    Jugez-vous votre sort enviable ?
    L'affirmer serait prétentieux. Disons qu'il y a pire. Je ne me plains pas.

    A quoi avez-vous renoncé ?
    S'il y a une chose que je ne sais pas faire, c'est bien renoncer. Choisir est un calvaire. Je ne sais pas renoncer. Je suis même plutôt tenace. La seule véritable chose à laquelle je crois avoir renoncé, c'est un amour impossible dont le souvenir me rongeait depuis longtemps.  

    Que faîtes-vous de votre argent ?
    J'ai peu d'argent. J'en épargne un peu, et dépense le reste pour vivre. J'espère que la tendance va s'inverser dans les prochaines années.

    Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?
    Étrangement ce n'est pas quelque chose de très compliqué mais cela me fatigue rien que d'y penser : vider mon lave vaisselle !

    Quels sont vos plaisirs favoris ?
    Ne rien faire, affalé sur mon canapé, avec un bon film ; voir mes amis ; écouter de la musique ; me promener le nez au vent, l'appareil photo à l'affut. Des plaisirs simples...

    Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
    Rien de particulier. Lorsque l'on me demande ce que je voudrais pour telle ou telle occasion je suis toujours embêté car je n'ai aucun besoin en particulier dont je ne saurais me passer. L'essentiel est ailleurs.

    Citez trois artistes vivants que vous détestez ?
    J'ai bien du mal à en citer trois. Il y aurait Michel Jonasz dont j'ai toujours détesté la voix. Hormis ce détail, et s'agissant des autres artistes, ils m'indiffèrent plus qu'ils ne me dérangent. Il suffit de ne pas les écouter. A quoi bon se faire du mal ?

    Que défendez-vous ?
    Je ne "défends" rien. Je ne suis pas un militant né. Pour autant j'ai mes valeurs : le respect d'autrui, la valeur travail et le mérite personnel.

    Qu'êtes-vous capable de refuser ?
    Tout ce dont je n'ai pas envie. J'ai appris à dire non. C'est en réalité très facile. Je ne m'en prive pas. J'ai un fonctionnement très simple à ce niveau là, assez binaire. Je refuse aussi tout ce qui contrevient aux valeurs qui sont miennes, même si cela doit me fermer des portes. Je préfère être bien dans mes baskets et pouvoir me regarder dans la glace. Pour faire écho à une question précédemment posée, certains choix deviennent ainsi plus simples.

    Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
    Ma peau. J'ai la peau fragile. C'est pourquoi je ne m'expose jamais entièrement au soleil. Et c'est très bien ainsi. Pour le bien de tous...

    Qu'avez-vous été capable de faire par amour ?
    Je n'ai jamais été amoureux assez longtemps pour pouvoir entreprendre quoique ce soit d'assez fou qui soit remarquable. L'avenir nous le dira !

    Que vous reproche-t-on ?
    Je n'en sais rien. Sûrement plein de choses. Je m'en reproche déjà beaucoup, alors inutile de rajouter ceux des autres.

    A quoi sert l'art ?
    Mutatis mutandis, je répondrai en citant l'un de mes films préférés, Le Cercle des poètes disparus
    J'ai un petit secret à vous dire, approchez. Allons approchez ! On lit ou on écrit de la poésie non pas parce que c'est joli. On lit et on écrit de la poésie parce que l'on fait partie de l'humanité et que l'humanité est faite de passions. La médecine, le commerce, le droit, l'industrie sont de nobles poursuites et elles sont nécessaires pour assurer la vie. Mais la poésie... la beauté... l'amour, l'aventure, c'est en fait pour cela qu'on vit. Pour citer Whitman : "Ô moi, ô la vie, tant de questions qui m'assaillent sans cesse. Ces interminables cortèges d'incroyants. Ces cités peuplées de sots. Qu'y a-t-il de beau en cela ? Ô moi, ô la vie ? "
    Réponse : Que tu es ici. Que la vie existe ! Et l'identité. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime.
    Quelle sera votre rime ?

    Rédigez votre épithaphe.
    C'est un petit peu tôt pour y penser non ? Cela étant, j'aimerai bien faire mienne la phrase de Jean de La Bruyère « Ris avant d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri  ».

    Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?  
    Je ne crois pas que l'on revienne. Et si je revenais, j'aimerai être un oiseau, un rapace, comme un condor, qui contemple le monde d'en haut. De très haut.

    6 commentairess:

    1. Ah tu viens de la Terre, c'est donc pour ça que t'as poussé comme un champignon !:)

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    2. Très intéressant, j'ai l'impression que chaque réponse ou presque pourrait être l'amorce de longues conversations.

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    3. "Joueurs de blues ... on est des joueurs de blues ... joueurs de blues, on est des joueurs de blues...joueurs de blues, on est des joueurs de blues ... joueurs de blues, on est des joueurs de blues...
      Le blanc qui chante Toulouse ... Le noir chante "I was born Toulouse"!...
      Mec de la mecque, gars d'la Garonne...
      ;))

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    4. Moi qui croyais que tu fêtais tes 22 ans, au vu du titre! Au lieu de commencer quand tu es né, ça commence quand tu es mort. Je me suis lourdement trompé.
      Heureusement à la fin on revient, et il vaut mieux Condor qu'insomniaque.

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    5. Très intéressant et très très loin de ce que je suis, heureusement, tous les hommes sont différents, ce serait d'un triste !

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    6. Le Condor, messager des dieux, qui emmène dans son vol majestueux la prière des hommes au sommet des montagnes...

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